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  • AFDI: politiques agricoles

     

    Les politiques agricoles des pays de l’Organisation de coopération et de développement économique

    (OCDE) ne contribuent pas à améliorer la situation alimentaire mondiale. Telle est la principale conclusion

    d’un nouveau rapport de l’OCDE, intitulé « les politiques agricoles des pays de l’OCDE : panorama » et

    publié le 26 juin. Le rapport indique que le soutien public des pays membres

     

    1

    de l’organisation s’est élevé à

    259 milliards de dollars en 2007. Dans le contexte actuel de flambée des prix des produits agricoles,

    « l’OCDE appelle les gouvernements à saisir l’opportunité qu’offre cette augmentation des revenus agricoles

    pour démanteler les mesures faussant le plus les échanges, qui continuent de caractériser les politiques

    agricoles de nombreux pays membres de l’Organisation ». Dans cette situation, il est important de « ne pas

    céder à la tentation de renforcer les restrictions commerciales qui ne font qu’aggraver l’instabilité et les

    incertitudes sur les prix car elles limitent les possibilités d’ajustement des marchés mondiaux des produits de

    base » note le rapport.

    1 Les 30 pays membres de l’OCDE : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Corée, Danemark, Espagne,

    Etats-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Luxembourg, Mexique, Norvège, Nouvelle-

    Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse,

  • AFDI11: tensions

     

     

    Les négociations commerciales à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) entrent une nouvelle fois

    dans une phase décisive. Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, a indiqué qu’une réunion « miniministérielle

    » regroupant une trentaine de pays se tiendrait le 21 juillet à Genève (Cf. Lettre hebdo n°217).

    Comme il l’a lui-même souligné lors d’une récente réunion à Genève, les travaux des prochaines semaines

    seront déterminants pour l’avenir du cycle de Doha. « Il faut que chacun fasse son maximum au cours des

    prochaines semaines pour que la réunion à laquelle doivent participer un certain nombre de ministres durant

    la semaine du 21 juillet 2008 soit fructueuse » a-t-il déclaré. Crawford Falconer et Don Stephenson, les

    responsables des négociations sur l’agriculture et les produits industriels, ont signalé qu’ils tenteraient de

    produire deux nouveaux textes de modalités, condensés de propositions devant aider les ministres à

    prendre les décisions finales.

    Alors que la présidence française de l'Union européenne a débuté mardi 1

     

    er

    juillet, la controverse entre le

    président français Nicolas Sarkozy et le commissaire européen au commerce Peter Mandelson reste vive

    (Cf. Lettre hebdo

     

    n°216)

    . « Je suis déçu par ce que le président Sarkozy a dit. A un moment comme celui-ci,

    où l'Union européenne entre dans une difficile négociation, nous avons besoin d'unité, pas de division » a

    déclaré Peter Mandelson à l'AFP. Nicolas Sarkozy a lui de nouveau menacé de bloquer un accord à l’OMC

    que « le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, et M. Mandelson voudraient nous faire accepter et qui

    sacrifierait la production agricole sur l'autel du libéralisme mondial ». Le 1

     

    er

    juillet, dans une déclaration à la

  • AFDI: les biocarburants

    Selon la Banque mondiale, les biocarburants sont la principale cause de la hausse des prix agricoles

    Le 3 juillet, le quotidien britannique The Guardian a dévoilé les résultats d’une étude de la Banque mondiale,

    finalisée en avril 2008 mais non publiée, qui souligne la responsabilité des agro-carburants dans la flambée

    des prix des produits agricoles. Le rapport indique en effet la production de biocarburants a conduit à une

    hausse des prix agricoles de 75% depuis 2002. Don Mitchell, économiste à la Banque mondiale et auteur de

    l’étude, a examiné en détail la dynamique des marchés agricoles depuis 2002 et donne trois arguments

    soutenant ses conclusions. D’abord, le développement des biocarburants diminue de fait la disponibilité des

    produits alimentaires. Par exemple, le tiers du maïs produit aux Etats-Unis est utilisé pour la fabrication de

    l’éthanol, tandis que la moitié de la production européenne d’huiles végétales est destinée au biodiesel.

    Ensuite, l’enthousiasme pour les biocarburants a fortement encouragé la spéculation sur les marchés

    internationaux, poussant les prix à la hausse. Enfin, l’auteur du rapport pointe les politiques américaine et

    européenne qui incitent les agriculteurs à investir dans les cultures de carburants verts. Le gouvernement

    américain soutient lui que les biocarburants seraient à l’origine d’une hausse des prix de moins de 3%, celleci

    étant avant tout provoquée par une forte croissance de la demande dans les pays en développement et

    particulièrement en Inde et en Chine.

    Cette information est divulguée alors que de nombreuses ONG demandent un moratoire sur les

    biocarburants. Elle va également certainement focaliser l’attention sur le prochain G8 d’Hokkaido, au Japon,

    qui doit notamment discuter des stratégies visant à réduire l’insécurité alimentaire mondiale

  • Burkina: santé

    200711309.jpgOUAGADOUGOU, 30 juillet 2008 (IRIN) - Les cas de fistule ne sont pas toujours signalés, selon les médecins du Burkina Faso, qui lancent actuellement un nouveau projet visant à opérer gratuitement les femmes souffrant de fistule.
    Selon les statistiques du gouvernement, il n’y a eu que 54 cas de fistule au Burkina Faso, en 2007. Pourtant, à en croire Aboubakar Coulibaly, médecin au sein du système national de santé, « les cas ne sont pas tous signalés ».
    La fistule apparaît principalement lorsqu’un homme viole et féconde une très jeune fille, ou à la suite d’un accouchement long et difficile, généralement parce que les femmes et les filles devenues mères très jeunes n’ont pas accès ne serait-ce qu’aux services de santé les plus essentiels.

    Selon le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), 86 140 cas de « complications obstétricales graves » ont été rapportés au Burkina Faso en 2007, dont 73 000 dans les régions rurales, où la couverture sanitaire est insuffisante.
    Le nord du Burkina Faso, situé dans la région du Sahel, affiche le taux d’incidence le plus élevé.

    « Les femmes du Sahel sont particulièrement exposées à la fistule en raison de facteurs sociaux qui les empêchent de recourir aux services de santé, et du fait qu’elles se marient et tombent enceintes plus jeunes », a expliqué Fatoumata Zampaligre, une responsable du ministère de la Santé.

    La région concentre près d’un million des 14 millions d’habitants que compte le Burkina Faso.

    Le gouvernement a annoncé qu’il avait lancé un projet de 4,7 millions de dollars (trois millions d’euros) en vue de prévenir et de soigner les cas de fistule dans cette région. Ce projet couvre les quatre provinces de Soum, Séno, Oudalan et Yagha, et il est financé en totalité par le Duché de Luxembourg.

    Il inclut le traitement chirurgical de la fistule, ainsi qu’une campagne de sensibilisation ciblée sur la communauté, les dirigeants politiques et les responsables administratifs ; dans le cadre de cette campagne, il sera conseillé aux populations de ne pas marier et féconder les fillettes, et de ne pas pratiquer de clitérodectomies (mutilations génitales féminines/excision).

    Selon les statistiques officielles, 26 pour cent des populations rurales du Burkina Faso ont accès aux services de santé, et 39 pour cent des femmes reçoivent des soins modernes à l’accouchement.

    L’année dernière, seules 14 fistules ont été traitées par chirurgie dans les centres de santé publics.

  • conférence

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  • on recherche

    DES TABLEAUX D’ECOLE. ANCIENS TABLEAUX NOIRS.

    DES BUREAUX POUR LES MAITRES D’ECOLE.

    DES FOURNITURES SCOLAIRES POUR ENSEIGNER AU TABLEAU. (COMPAS, RAPPORTEURS, EQUERRES, DOUBLES DECIMETRES)

    DES FOURNITURES SCOLAIRES POUR LES ENFANTS (CAHIERS, CRAYONS, STYLOS, GOMMES, COMPAS, RAPPORTEURS, EQUERRES, DOUBLES DECIMETRES….

    DES JOUETS EDUCATIFS.

    DES JOUETS POUR UNE ECOLE MATERNELLE. (SAUF PELUCHES ET LEGOS)

    DES VELOS. (ENFANTS ET ADULTES)

    DES MOBYLETTES.

    DES MAILLOTS (EQUIPES DE FOOT OU HAND)

    DES BALLONS (FOOT ET HAND)

    POUR EQUIPER UN CENTRE DE SANTE :

    DU MATERIEL D’OPHTALMOLOGIE.

    DU MATERIEL DE CHIRURGIE DENTAIRE

    UNE OU DEUX MACHINES À LAVER GRANDE CAPACITE NETTOYAGE DES DRAPS DE LITS.

    UN OU DEUX REFRIGERATEURS

    DES FAUTEUILS ROULANTS.

    DES CANNES.

    DES TRONCONNEUSES (SAUF ELECTRIQUES)

    DES CONGELATEURS.

    DES MACHINES À COUDRE.

    DES MACHINES À BRODER.

    DES ORDINATEURS.

    DU MATERIEL DE MERCERIE.

    contact robert Mondange "Les amis du pays d'Assikoî"

  • Imaginer des scénarios pour l’avenir


    World Vision International, une organisation de secours humanitaire et d’aide au développement à but non-lucratif, a déclaré qu’elle envisageait déjà avec bien plus d’intérêt la dimension future de son travail.

    « Nous venons de nommer un directeur responsable du changement climatique », a indiqué à IRIN Mark Janz, directeur du service de planification humanitaire. « Nous prévoyons de faire preuve d’une plus grande capacité d’adaptation et d’anticipation ».

    L’organisation Oxfam a pour sa part expliqué qu’elle ne se focalisait pas uniquement sur l'élaboration de plans de contingence, mais qu’elle tentait aussi de convaincre d’autres organismes d’en faire autant.

    « Ce qu’on essaie de faire à présent [à Washington], c’est de veiller à ce que ces fonds issus du CAP [Processus d’appel consolidé] et du système des échanges américains, qui pourraient littéralement générer des milliards de dollars -payés par les responsables du problème du changement climatique- permettent d’aider les communautés à s’adapter, à l’avenir, aux causes liées au changement climatique », a déclaré Paul O'Brien, directeur de l’équipe chargée de s'assurer de l’efficacité de l'aide humanitaire à Oxfam Amérique.

    « Nous tentons de faire en sorte que des fonds soient mis de côté, par le biais du système budgétaire américain, pour permettre aux communautés de s’adapter, à l’avenir, aux crises humanitaires provoquées par les conséquences du changement climatique ».

    CARE Etats-Unis, une ONG qui s’efforce de lutter contre la pauvreté dans le monde, a pour sa part dit avoir pris bonne note de l’exemple donné par les entreprises : l’ONG a en effet envoyé certains de ses employés en formation, afin que des dirigeants d’entreprise leur enseignent comment élaborer des plans de contingence.

    « Il est vrai que nous utilisons beaucoup la conception de scénarios dans notre travail, et que nous le faisons depuis plusieurs années, déjà », a indiqué à IRIN Michael Rewald, vice-président de Global Support and Partnership.

    M. Rewald a cité les scénarios réalisés sur la situation de l’Asie dans 20 ans, qui prévoient différentes possibilités, notamment un scénario dans lequel l’Inde et la Chine deviendraient les forces dominantes, et un autre où l’Asie serait morcelée en petits Etats régionaux, tous en conflit les uns avec les autres.

  • Les « moteurs » des crises


    En Afrique de l’Est, divers « moteurs » de crise ainsi nommés doivent être pris en compte dans les plans de contingence pour l’avenir, et notamment : les conflits internes et interétatiques, essentiellement en Ethiopie, en Erythrée, au Kenya, au Soudan et en Somalie, qui provoquent la destruction à grande échelle des moyens de subsistance ainsi que des déplacements de population ; la détérioration de l’environnement due à la croissance démographique ; les problèmes d’eau, notamment les sécheresses et les crues ; et les épidémies et les maladies provoquées par le changement climatique.

    Le HFP prévoit qu’au moins 17,4 millions d’habitants de la région seront touchés par un ou plusieurs de ces « moteurs » en 2010, et 26,1 millions en 2015, contre une moyenne annuelle de 11 millions sur la période 2000-2005.

    En Afrique australe, le programme prévoit une poursuite de la croissance démographique, qui aboutira à une concurrence accrue pour l’exploitation des eaux du bassin du Zambèze, que se partagent l’Angola, le Botswana, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe, où les sécheresses et la détérioration des terres sont désormais plus fréquentes, face à une demande toujours plus importante en irrigation.

    Quant aux autres régions, elles se trouvent également confrontées à des problèmes semblables.

    « Au vu de ces transformations, il est d’autant plus surprenant que certaines des organisations les plus importantes actuellement responsables de prévenir les types de défis humanitaires prévus pour l’avenir, de s’y préparer et d’intervenir ne le font pas », a estimé le HFP.

    La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est une des organisations régionales avec lesquelles HFP travaille dans le cadre de son initiative de planification stratégique à long terme ; avec la CEDEAO, le HFP étudie les réseaux de cours d’eau et observe ce qui se passe lorsqu’un pays décide de construire un barrage sur un cours d’eau qui constitue l’unique accès à l’eau d’un autre pays.


    Photo: Aweys Yusuf Osman/IRIN
    Un homme, déplacé par le conflit somalien, dans une zone où tout a été détruit par la guerre
    « Dans le cadre de son mandat commun, la CEDEAO est tenue de traiter à la fois les questions humanitaires et le maintien de la paix ; comment, dans cette situation, peut-elle se mettre à traiter ces types de problèmes, compte tenu du changement climatique et de tout un ensemble de facteurs susceptibles d’aboutir à une crise qui risque de troubler la paix ? », a demandé M. Kent.

  • L’exemple du Myanmar


    La vague de destruction provoquée par le cyclone qui s’est abattu sur le Myanmar en mai est un exemple récent de cas où une telle stratégie aurait pu être utile.

    Ben Ramalingam est directeur du service de recherche et développement de l'Active learning network for accountability and performance in humanitarian action (ALNAP), un forum inter-organisations international qui s’efforce d’améliorer la qualité de l’action humanitaire.

    Selon lui, deux évidences étaient bien connues au sujet du Myanmar : d’une part, la vulnérabilité des régions du delta en Asie du Sud et d’autre part, l’aversion du gouvernement militaire envers les étrangers.

    « On savait que beaucoup d’organisations internationales attendaient depuis des années d’être autorisées à se rendre au Myanmar », a-t-il expliqué à IRIN. « Les agences et les ONG auraient très bien pu se préparer pour une éventualité de ce type en cherchant à nouer des partenariats avec les organisations locales, étant donné que les organisations locales et asiatiques, elles, ont pu se rendre dans le delta ravagé de l’Irrawaddy [ou Ayeyarwady] ».

    L’une des prémisses du HFP repose sur la complexité exponentielle des crises à venir, surtout à l’époque du réchauffement climatique.


    Photo: REUTERS/International Federation
    Dégâts du cyclone Nargis dans la région du delta de l'Ayeyarwady, au Myanmar
    « Il n’y aura que peu, voire pas, de crises humanitaires dont les dimensions ne seront pas simultanées, multiples, en cascade ou mondiales-locales », selon un rapport. « L’agent de crise humanitaire unique, encore cité dans une bonne partie des reportages publics actuels, et même reflété, dans une certaine mesure, dans les activités de préparation et d’intervention des organisations humanitaires, est une caractéristique qui appartient de plus en plus au passé ».

  • Planifier...un impératif

    Randolph Kent, directeur du HFP et ancien coordinateur humanitaire des Nations Unies en Somalie, est profondément convaincu du fait qu’en termes de prévoyance et de plans d’urgence, les humanitaires devraient prévoir leurs interventions 15 ans à l’avance, voire plus.

    M. Kent a récemment assisté à un « laboratoire d’innovation », au Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux Etats-Unis.


    Photo: Derk Segaar/IRIN
    Un enfant tenant la main de sa mère attend de recevoir une aide alimentaire à Isdorto, dans le sud de la Somalie
    « Je peux vous assurer que ce à quoi les organisations humanitaires ne pensent peut-être pas (mais à quoi elles devraient penser) est exactement ce à quoi pense le secteur des entreprises et qu’il fait très, très bien », a-t-il expliqué à IRIN. « On ne peut pas prédire l’avenir, mais on peut être sensible à la dynamique du changement et bien plus sensible à ce qui pourrait advenir, et dans un sens, cela demande toute une construction institutionnelle que les Nations Unies doivent envisager ».

    Les agences des Nations Unies font partie des organisations avec lesquelles le HFP collabore.

    « Ce n’est pas Nostradamus. Il ne s’agit pas uniquement de situations sinistres. Ce qui est tellement sensationnel, à notre époque, c’est que nous avons l’occasion (scientifique, technologique et socioscientifique) de trouver une innovation qui pourra et devra être appliquée à notre manière de penser, dans le futur », a expliqué M. Kent.